jeudi 13 décembre 2007

In love with Polanski...


En toute subjectivité, je pense honnétement que Polanski trône à la plus haute place du panthéon des réalisateurs de films. Aussi variée que parfaite, sa filmographie garde une seule équivoque droiture dans l'excellence.
Petite revue non exhaustive de ces chefs d'oeuvres intemporels que je continue invariablement de regarder encore et encore, au fil des années, avec toujours le même enthousiasme.

The Fearless Vampire Killers (Le bal des Vampires) - 1967

Synopsis :
Le Pr Ambrosius vient en transylvannie pour terminer son essai sur une race d'être surnaturel se nourissant du sang de leurs victimes. Lui et son jeune assistant vont être amené à rencontrer et combattre le sombre comte Von Krolock...

Nota :
Entre comédie parodique et hommage singulier au genre, Polanski signe l'un des plus representatifs films fantastiques de Vampire des années 60. Avec un classicisme respectueux et une nonchalence comique bienvenue, le cinéaste arrive à donner un rythme détonnant à ce conte diabolique, drôle et esthétique.



Rosemary's baby - 1968

Synopsis :
Rosemary et son mari Guy décide d'acheter un vaste et confortable appartement dans New York. Au fur et à mesure de leur installation, les nouveaux arrivants font connaissances avec leurs singuliers voisins et l'histoire qui les relie avec les précédents occupants tragiquement décédés. Alors que l'improbable réussite de Guy dans le monde du théatre pourrait combler leur bonheur... Rosemary rêve en secret à avoir un enfant.

Nota :
Lancé par le succès de son film comico-fantastique "La bal des Vampires", Polanski décide cette fois de se lancer dans l'adaptation de ce roman à succès et signe par la même occasion l'un des plus terrifiants films fantastiques du septième art. On le considère généralement au même titre que "Nosferatu" de Murnau ou "Shining" de Stanley Kubrick. Sans jamais user d'effets speciaux et ne dévoilant jamais le véritable visage de l'horreur, Polanski distille une ambiance pesante et menacante et livre un véritable travail de maitre sur l'usage de l'atmosphere et la psychologie de ses personnages. L'un de ses meilleurs films... totalement intemporel et culte !



Chinatown - 1974

Synopsis :
Dans le Los Angeles d'avant-guerre, Jake J. Gittes est un détective privé, spécialiste des infidélités, qui se voit embauché par une certaine Evelyn Mulwray. Elle lui demande de filer son mari, Hollis Mulwray, haut fonctionnaire du Service des Eaux.

Nota :
Encore une fois, Polanski s'approprie un genre pour en sortir ce qu'il y a de meilleur. Avec Chinatown, le cinéaste polonais s'attaque au polar noir typique des années 60-70. Transcendant et sublimant les codes visuels du style (le héros solitaire en complet cravatte et chapeau, la femme fatale, les voitures d'époques, le style cigare-cuir-whisky...), Polanski offre une orgie visuelle et musicale autant qu'une histoire au scénario torturé et passionant. La réalisation d'une droiture magistrale assure aussi à ce film un avenir radieux, le métrage n'a pas pris une ride. Qui plus est, l'interpretation renversante de Jack Nicholson et Faye Dunawaye rajoute un côté mystérieux à ses personnages.



The Tenant (Le locataire) - 1976

Synopsis :
Trelkowsky, un fonctionnaire timide d'origine polonaise, visite un appartement dans un vieil immeuble de Paris. La locataire précédente s'est jetée par la fenêtre et est dans un coma profond. En lui rendant visite à l'hôpital, Trelkowski rencontre Stella, une amie de la blessée. Il l'emmène au café, puis au cinéma où ils flirtent. La suicidée décède, Trelkowsky emménage.

Nota :
Considéré par les cinéphiles comme son chef d'oeuvre, Le Locataire est aussi l'oeuvre la plus difficile de Polanski. Auréolé du triomphe de Chinatown, le cinéaste et son compère Gerard Brach décide d'adapter le roman de Roland Topor, entièrement dévoué à la bétise humaine. Résultat de cet étrange adaptation, un film formellement parfait, une interprétation de Polanski (réalisateur et acteur principal) étonnate et un film qui distille doucement l'inquiétude, la solitude, la claustrophobie et la folie de son sujet. Il est absolument impensable de passer à côté de ce monument pour tout bon cinéphile qui se respecte. Peut-être l'ambiance la plus opressante qui existe au septième art, et certainement un film d'une influence majeure sur le cinéma fantastique moderne (Silent Hill etc...).



Pirates - 1986


Synopsis :
Capitaine Red, grand et vieux pirate anglais, et La Grenouille, jeune pirate français, se trouvent sur un radeau. Affamé, le Capitaine veut manger La Grenouille, mais celui-ci lui échappe lorsqu'il grimpe tout en haut du mat. De là, il perçoit un grand et beau navire espagnol navigant vers eux.

Nota :
Décors exotique et magnifique, costumes riches, interprétations justes et charmeuses, rythme et aventures au rendez vous. Encore une fois, Polanski s'approprie les codes classiques du film de Pirates pour en retenir le meilleur et y rajouter sa part de folie et de non-sense. Pirates est un fleuron du film d'aventure, un vrai film de genre respectueux et balancé. Malgré tant de qualité pour un film qui mit plus de 15 ans à être monté, l'échec cuisant au box office a définitivement entérré le genre jusqu'à son grand retour avec les aventures de Jack Sparrow.



Death and the Maiden (La jeune fille et la Mort) - 1993


Synopsis :
En Amérique latine, Paulina Escobar, ex-militante emprisonnée et torturée durant l'ancien régime, vit aux côtés de son époux Gerardo, un brillant avocat, dans une maison isolée sur la côte. Un soir d'orage, Gerardo tombe en panne de voiture, et un homme courtois le raccompagne jusque chez lui, le Dr Miranda. Paulina croit reconnaître en lui son ancien tortionnaire...

Nota :
Moins connu et considéré à tort comme un film mineur de la filmographie du maitre, ce bijour d'angoisse et d'émotions est surtout transporté par une mise en scène magistrale, un scénario terriblement efficace aux dialogues acérés et surtout deux acteurs immenses au sommet de leur art, Sigourney Weaver et Ben Kingsley.



The Ninth Gate (La neuvième Porte) - 1999

Synopsis :
Dean Corso, un Américain spécialiste des livres anciens, est envoyé à Paris et à Tolède par un grand collectionneur de littérature démoniaque afin de retrouver deux précieux volumes datant du XVIIe siècle. Suit une enquête en forme de labyrinthe, qui l'amènera à pénétrer un monde inquiétant, où il fera d'étranges rencontres, notamment celle d'une jeune femme sensuelle et magnétique...

Nota :
Injustement boudé par les critiques et le public lors de sa sortie en salle. La Neuvième Porte réussit pourtant là où de récents succès populaires (Da Vinci Code..) échouent lamentablement. Enquète ésotérique mélant art et mystères, la nouvelle de Perez-Reverte est brillement adaptée dans une ambiance soignée et un héros particulièrement charismatique incarné par Johnny Depp. Un bon film, pas majeur certes, mais vivement conseillé :)



Bien sur, il y en a d'autres tout aussi immanquables (Le Pianiste, Oliver Twist, Tess, Frantic ...). Mais je voulais présenter ici ceux que votre serviteur défend corps et âme pour l'amour du vrai Cinéma!

Un site très conseillé dont les synopsis que je vous propose sont partiellement tirés :
http://romanpolanski.online.fr

Et la fiche Wikipedia du maitre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Polanski


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