lundi 28 mai 2007

Kult : Old Boy

Vu le buzz sur Internet que le film a créé suite à sa récompense au festival de Cannes, en 2004, j'image facilement que la plupart d'entre vous connait déjà cette scène absolument renversante, où Oh Dae-soo (Choi Min-sik) térasse une cinquantaines d'adversaires dans un couloir lors d'un long et élégant travelling. Une réalisation inventive, une chorégraphie millimétrée, et l'attention du spectateur retenue à son paroxysme. Une vraie leçon de cinéma !

Regarding the buzz on Internet following his screening during the Cannes film festival in 2004, I think that most of you already know this monumental scene of Old Boy. Oh Dae-soo (Choi Min-sik) is fighting against more thant 50 opponents in a corridor, filmed in a single travelling. Inventive direction, nice choreography, and the sight of the viewer is kept by the screen. A true real cinema lesson !

jeudi 24 mai 2007

L'agonie des Blockbusters - Blockbusters's death throes

La valse a commencé début mai. Les deux mastodontes du cinéma hollywoodien, aux budgets pharaoniques, qui ne peuvent prendre de risque et qui ne risquent rien d'ailleurs.

Je les ai vu tous les deux, Spiderman 3 et Pirates des Caraibes 3.Alors qui a vaincu ? Qui a remporté dans ce face à face de géant aux combats des effets speciaux et du pop-corn-mêtre ?

The clash has begun in the beggining of may. The two collossus of Hollywood movies, with pharaonic budgets. Two movies that cannot take any risks, and besides, they didn't take any risks.

I saw those two movies. Spiderman 3 and Pirates of the Caribbean 3.Who wins ? Who has won the face to face between the two giants, fighting with huge CGI scenes ?? How many points at the PopCorn'O'meter ?


Spiderman 3


J'ai bien aimé les deux premiers opus. Le troisième nous était vendu comme une conclusion explosive avec la promesse d'affrontements extraordinaires vue la présence de pas moins de trois super-méchants, le fils du Goblin vert, le Sandman et le très graphique Venom. Vue la taille de l'entreprise, Sam Raimi execute un travail sans risque, sans trop de surprise, joliement emballé et qui frise parfois même une certaine poésie (la naissance du Sandman). Il faut toutefois avaler les énormes racourcis scénaristiques que le rythme du film impose, et rester suffisement ouvert au jeu parfois limite des acteurs.
Reste que le tout ressemble quand même à un hamburger: c'est bon, mais ça reste de la "bouffe".

I had enjoyed the two first movies. The third one was shown as the final explosive outcome with tons of amazing fights due to the attendance of no less than three super-vilains : Gree goblin'son, the Sandman and the charismatic Venom. Regarding the budget, Director Sam Raimi has accomplished a good job, with no risks, no surprises, pretty packed and sometimes even poetic (the birth of Sandman). However, you have sometimes to agreed with story-lines shortcuts and bad acting from the main characters.
Finally, the movie is quite like a Hamburger: It's good, but it remains "grubs"...


Pirates des Caraibes 3


Ok, j'aime les personnages, j'aime les pirates, j'aime l'univers, j'aime l'ésthétique. Forcement, je part avec beaucoup d'excitation voire un film qui propose de me servir un plat "Pirates-Zombies-Batailles navales"! Les deux premiers films faisaient partie du haut du panier en terme de spectacle mais souffraient quand même de grosses (énormes) lacunes narratives.
Et bien Pirates des Caraibes 3, c'est la même chose, mais en plus énorme. Les scènes de batailles sont plus impressionantes, Jack Sparrow est en roue libre totale, et les longueurs et les enjeux dramatiques ridicules toujours aussi présentes. Même si le final offre une conclusion satisfaisante à la trilogie, POC 3 patit toutefois du manque flagrant d'exotisme qui marquait les deux premiers films, et surtout d'une histoire décousue qui accuse donc directement les deux boulets que sont les scénaristes Ted Elliot et Terry Rossio.
Un peu long, un peu chiant à démarrer (les 45 premières minutes peuvent tranquillement passer à la trappe), Pirates 3 se rattrapent toutefois dans son rafraichissant final.

Ok, I love the characters, I love the Pirates, I enjoy the universe, I like the aestheticism. Well, it's hardly surprising, I was going with a lot of excitement watching a movie that offers a "Pirates-Zombies-Naval fights" menu! The two first movies was enjoyable despite of the lack in narration..
Finally, POC 3, it's the same but in big format. Naval fights are just impressives, Jack Sparrow is really mad, narration and the silly scenario is just disgusting... Even if the final scene offers a major conclusion to the trilogy, POC 3 suffers of a lack of exotism and above all a poor and uninteresting story due to the two useless writers Ted Elliot and Terry Rossio.
Quite long, a little bit boring in the beggining (the first 45 minutes are just useless), Pirates 3 is just great during the tremendous final scene.


Conclusion

Les blockbusters ont pris un sacré coup de vieux. Personnellement, la bonne vieille recette qui consistait à m'en mettre plein les mirettes à coup d'effets speciaux numériques commencent sérieusement à s'épuiser. Les prouesses informatiques remplacent peu à peu la qualité de réalisation, et a complèment tué la narration et le côté épique des personnages. Reste quelques trublions comme Children of Men qui fait preuve d'une inventivité époustouflante... Finalement, entre Spidey 3 et POC 3, le blockbuster de l'année sera peut-être Transformers de Michael Bay... ou pas.

Blockbusters begin step by step to be old-fashioned. Personnaly, the good old meal consisting in putting some state of the art CGI fx is not working anymore. CGI improvment take the lead on direction quality and has completely killed the narration and the epic side of the characters. Only some single shot as Children of Men has really kicked my ass these last months... Finally, between Spidey 3 and POC 3, the best blockbuster of the year will perhaps be Transformers by Michael Bay... or not.

mardi 22 mai 2007

Kult : The Big Lebowsky

Youtube est decidemment un outil merveilleux ! J'inaugure encore une nouvelle rubrique dans laquelle je centraliserais les scènes totalement culte du septième art que j'ai pu admiré dans ma vie de spectateur éclairé :)
On commence donc avec un grand moment, Jésus (John Torturro) dans The Big Lebowsky des frêres Coen.

Finally, Youtube is really a marvellous tool ! I open once again a new category on this blog in which I want to show you the most cult & cool movie scenes I ever saw during my short but tense movie-geek life. (And now, I will try to add all new messages in french AND english... after all, Internet is the most international communication tool, isn't it ?)
We start with a great moment, Jesus in The Big Lebowsky, a movie by Joel & Ethan Coen.


mardi 15 mai 2007

Video Ludisme et voyages virtuels - II

Je continue avec mes voyages virtuels. Quoique moins nombreux ces derniers temps, ils n'en furent que meilleurs.

I continue with my virtuals travels. While they are less numerous, that was quite a good time anyway.


God Of War 2 (Playstation 2 - version EU)


God Of War le grand, God of War le magnifique... Jamais ressenti ça depuis Resident Evil 4... ou depuis le premier God of War d'ailleurs. On frise la perfection dans le jeu d'action, les seuls véritables défauts étant qu'il y a une fin (comme à toutes les bonnes choses) et peut-être aussi que le jeu sort sur une console "old-gen" forcément moins mode que les desesperement vides et anti-ludiques PS3 et Xbox 360.
N'en déplaise aux fanatiques de haute définition et autres gadgets de frimeurs, God Of War 2, c'est du GRAND jeu vidéo !!! Tout simplement immanquable, et peut-être même inoubliable.

God of War the great, God of war the marvellous one... Never felt something like that since Resident Evil 4... or maybe since the first God of war. We are close to the perfect action game, the only true defaults are that there is a END (like for all the good things) and maybe also that the game is coming out on an old-gen support, less fashion than the PS3 or Xbox 360.
Anyway, some High-definition geek will find that poor, nevermind, God Of War 2 is a GREAT video game !!! Simply unbelievable, and maybe unforgettable.


note : 10/10 cash with no doubt

Valkyrie Profile Lenneth (PSP - version EU)


Je cherchais à combler le vide de RPG que je ressens après avoir bouclé Final Fantasy III, et voilà que j'entends parler d'une certaine bombe vidéo ludique qui a fait les beaux jours de la PSone à son époque et qui semble exciter au plus haut point les possesseurs de PSP. Ni une ni deux, je me procure Valkyrie Profile Lenneth. Et effectivement, il s'agit d'un rayon d'air nouveau dans le monde des RPG, mais pas forcément d'air frais.
Premier constat, c'est graphiquement assez joli et original. La traditionnelle vue de dessus des RPG old-school est échangée contre une vue plus plate forme, ce qui n'empeche pas le soft d'offrir une montagne de détail, un design plutôt inspiré et en général une bonne teneur graphique (bien que l'ensemble souffre à mort de la remanence de l'écran de la PSP). Ensuite, la narration est poussée à son paroxysme. En gros, on passe les 45 premières minutes à lire des dialogues, certes intéréssants et même étrangement prenant, mais carrément anti-ludiques quand même. Enfin, la maniabilité est totalement calamiteuse. Ramasser un objet tient parfois du parcours du combattant.
Résultat mitigé même si je suis encore loin de l'avoir bouclé.

Since some weeks, I tried to find a good RPG that can help me to forgot a little bit the excellent Final Fantasy III. On some different forums, I did heard some news about a true explosive videogame called Valkyrie Profile, that seems to make PSP owners the most happy guys on earth. Indeed, the game is quite revolutionary, but not really a perfect game.
First of all, VP is very pretty. Graphically good and original. The player's view is something like a side-scrolling view as used in many platform (mario-like) video-games. It allows the game to screen some beautiful environment and maps (problem is the remanence on the PSP screen... too bad). Secondly, the narration is deeply worked. In fact, the first 45 minutes of game are just interesting dialogues installing the story line and showing the different characters. Interesting, but not very recreational... Then, the manoeuvrability sucks totally... Sometimes, it will take you five minutes to grab an object laying on the floor.
Finally, my opinion is not very good for the moment... and I'm not sure to continue the adventure.


Ma note : 5.5/10

Mobile Suit Gundam Seed : Union vs. Z.A.F.T. Portable (PSP - version Jap)


Licence juteuse tirée d'un manga japonais à succès, la série des Mobile Suit Gundam n'en est pas moins excellente. Elle offre des affrontements de robots géants particulièrement maniables, au gameplay fin et précis, avec un nombre surprenant de combos et une réalisation générale de qualité.
L'opus PSP ne déroge pas à la rêgle. Il offre un confort de jeu similaire à la version PS2, une maniabilité au poil (et oui !!) et même un enrobage graphique super agréable (mention spéciale aux différents robots, impécablement modélisés).

Lucrative franchise based on a popular japanese manga, the Mobile Suit Gundam series is nevertheless excellent. It offers some divine fights between giant robots with a very good manoeuvrability. Gameplay is fine and precise, and the number of combos and characters is impressive. Finally, generally, the graphical quality is generally very good.
The last PSP game based on the franchise is the proud heir to the Gundam familly. It offers a good gameplay basis and confort similar to the last PS2 opuses. The graphical direction is stunning and the number of game mode made this game a must-have for fighting games lovers.


Note positive : 8.2/10

jeudi 10 mai 2007

Electric Dragon 80.000 V : GUITTAAARRRRR !!

Je fais une petite pause dans la longue (mais passionante) histoire de la saga Godzilla pour m'attarder sur un autre joyaux des OFNIs (Objet filmique non identifié) japonais avec Electric Dragon 80.000 V.
Réalisé par Sogo Ishii, l'un des inventeurs, début 80, du courant assez prolifique cyberpunk japonais (à jamais immortalisé par l'inestimable Tetsuo de Shinya Tsukamoto). Ishii avait, semble t'il, calmé son jeu et sa caméra dans les années 90 pour trois films délirants mais sensiblement plus grand public avant d'exploser une nouvelle fois en 2000 et réaliser un film hors norme (Electric Dragon 80.000 V dure une heure et n'est donc pas montrable en salles conventionnelles) défiant les rêgles cinématographiques, osant créer une nouvelle imagerie (inspirée toutefois des mangas) et d'un usage de la dynamique original.


Laissons place au synopsis :
Après tant d'années de destruction et de répression, parce qu'il ne savait pas contrôler son énergie, Dragon Eye Morrison a enfin trouvé un moyen de calmer sa puissance. Toute la journée, Morrison cherche des lézards perdus dans la grande ville afin de les ramener à leurs maîtres. Si Morrison a de violent soubresauts et une montée d'énergie trop puissante, il ne lui reste plus qu'une solution, brancher sa guitare et faire hurler son instrument pour que les 80.000 V de son corps se dispersent dans les distorsions de sa mélodie. La nuit, Morrison se cadenasse par de lourdes menottes à son lit afin de décharger le surplus de son incroyable pouvoir.

A l'âge de 8 ans, alors qu'il jouait avec d'autres gamins de son village, le jeune Morrison est monté sur un pylône électrique en plein orage. La foudre s'est abattue sur le pauvre Morrison, laissant ce dernier entre la vie et la mort, entre les griffes du Dragon. Soigné puis interné parce qu'il terrasse tous ceux qui ose défier sa colère, Morrison a grandi dans la violence et la répression. Devenu adulte il entame naturellement une carrière de boxeur. Invincible, il décide de se reclure dans un petit appartement de Tokyo et de vivre en compagnie de ses lézards et de sa guitare.

Lightning Buddha n'a quant à lui jamais trouvé d'exutoire à son pouvoir. Il traque sans merci toutes les personnes potentiellement menaçantes. Il passe ses journées à traquer les appels téléphoniques de ses victimes, il étudie, il note, il dresse des plans sophistiqués et réglementés, puis il passe à l'action, et terrasse ses ennemis. Lightning Buddha est un personnage torturé entre deux personnalités. Son côté humain voudrait faire de lui un être pacifique et normal, son côté divin lui confère un pouvoir sans limite et une intelligence hors norme. Lightning Buddha a décidé que son prochain ennemi serait Dragon Eye Morrison, le Dragon aux 80.000 V !

Lightning Buddha a trouvé un moyen de sortir Dragon Eye Morrison de sa torpeur pacifiste. Il s'introduira chez lui, brisera sa guitare, tuera tous ses lézards sauf un, qu'il utilisera pour amener Morrison jusqu'à lui. Dans une explosion électrique provoquant un chaos tel que Tokyo se retrouvera privé d'électricité, Dragon Eye Morrison découvre le crime et part se confronter à Lightning Buddha. Mesdames et messieurs les spectateurs, le combat va commencer !!!!!!!!!!!!!

La bande annonce parle d'elle même. Plein de bruit et de fureur, Electric Dragon 80000 V est LE film qu'il vous faut pour réaliser à quel point l'originalité cinématographique associé au génie créatif peut donner vie aux pulsions éculées qui parcourent chacun de nous !

mercredi 9 mai 2007

Kaiju Eiga : GODZILLA (partie 4 - Nouvelle génèse)

Neuf ans ont passé depuis la sortie de Meka-Gojira no Gyakushu. La Toho décide de faire table rase des quatorze Godzilla qui ont vu le jour depuis le film de 54, et d’entamer un nouveau cycle ayant pour seul point de référence la première aventure historique, Gojira (1984) de Koji Hashimoto ouvre la voie à une nouvelle série d’événements. Le monstre radioactif entièrement relooké atteint physiquement parlant le comble de la férocité. En outre, on réalise pour la première fois un modèle mécanique de la créature d’une taille avoisinant les quatre mètres. Les effets spéciaux deviennent extrêmement sophistiqués, en particulier au niveau des trucages optiques et du détail des maquettes. Sujet du film : ayant passé trente ans au fond de la mer, Godzilla s’est auto-régénéré et le voilà prêt à s’ébattre parmi les bonnes cités nipponnes. Il existe une adaptation américaine de cette production dans laquelle ont été des séquences originales interprétées par Raymond Burr, qui reprend par conséquent son ancien rôle.


Cinq ans s’écouleront avant que notre ami dinosaure refasse des siennes. Dans le Gojira vs Biorante (Godzilla vs Biollante) de 1989, mis en scène par Kazuki Omori, le reptile géant plus allumé que jamais rencontre Biollante, un ennemi du genre bizarroïde, né par hybridation entre les cellules de Godzilla et celles d’un végétal à l’intérieur duquel l’esprit d’une jeune femme est retenu prisonnier.

En 1991, Gojira vs King Ghidora (Godzilla vs King Ghidora) voit le jour. Omori est de retour derrière la caméra. Cette aventure, à classer parmi les plus fantastiques de la série, réintroduit le personnage du colosse à trois têtes. Dans cette nouvelle incarnation, il est l’aboutissement conjugué d’experiences menées par une civilisation du futur et d’une explosion atomique !

L’année suivante voit remonter au créneau la mite géante Mothra, accompagnée d’un alter ego débutant, et criminel, Battra, prête à défier le Roi des Monstres dans le très agréable Gojira vs Mosura (Godilla vs Mothra) de Takao Okawara.

L’opus de 1993, Gojira vs Meka-Gojira (Godzilla vs Mechagodzilla), mis en scène par Okawara, est probablement l’un des plus beau film de la série, si l’on excepte le chef d’œuvre de 1954 et le Godzilla : GMK que Shusuke Kaneko réalisera en 2001. Le long métrage est marqué par l’entrée en scène de la G-Force, l’escadre anti-godzilla qui vit le jour dans les pages de Godzilla Color Special. Dans le film apparaissent aussi un Mechagodzilla entièrement revu et corrigé, désormais au service de l’humanité, plus Rodan et Baby Godzilla, fils de notre saurien préféré. Les effets spéciaux font pâlir tout ce qui a été mis œuvre jusqu’alors. Pour un vrai fan, il s’agit d’une œuvre incontournable.


En 1994, Gojira vs Spacegojira (Godzilla vs Spacegodzilla) de Kensho Yamashita, nous invite à un retour en arrière. Le film est un divertissement qui ne va pas jusqu’à susciter l’enthousiasme. Nous y assistons à la rencontre entre Godzilla, le robot géant Mogura, Baby Godzilla et un terrible ennemi : SpaceGodzilla, à la structure cristalline et venu du lointain cosmos.

1995 est une triste année pour les admirateurs de Godzilla : Gojira vs Destroyer (Godzilla vs Destroyer), élégiaque et ténébreux, est pour Big G le chant du cygne. Après quarante années de vie, Godzilla meurt à l’issue d’un duel contre un adversaire implacable : des crustacés marins mutés par l’oxygen destroyer qui en 54 avait déjà réglé son compte à notre héros. Godzilla fils survit, ce qui en fait vraisemblablement le successeur de son père dans la suite éventuelle de la série, annoncée pour le nouveau millénaire.

Et comme d'habitude, le bonus vidéo. Cette fois, je vous propose une bande annonce musicale de Godzilla vs Mechagodzilla !

lundi 7 mai 2007

Kaiju Eiga : GODZILLA (partie 3 - Les années 70)

Le chiffre 70 n’est pas vraiment favorable à notre maxi-lézard. Après la défection de Honda – qui abandonne plus ou moins le Kaiju Eiga – et la disparition de Eiji Tsunuraya, Tanaka devra se contenter de broder sur les succès du passé. Pour l’aventure suivante, Sadamasa Arikawa et Teruyoshi Nakano succèdent à Tsuburaya aux effets spéciaux, le metteur en scène sera Yoshimitsu Banno, qui n’entretenait jusqu’ici que de lointains rapports avec le genre fantastique. Le résultat s’appelle Gojira tai Hedora (Godzilla contre Hedora) : un film sombre et angoissant marqué toutefois par l’influence psychédélique typique de cette période. Les références écologiques et esthétiques sont évidentes. Elles en font un produit adapté à un public d’adultes : Godzilla y affronte Hedora, monstre né de la pollution et apparemment indestructible. Ce film de Banno, certainement l’un des meilleurs de la série, mériterait d’être revalorisé.


Jun Fukuda revient derrière la caméra pour diriger les trois tranches de vie suivante de Godzilla. Le résultat, avouons le, n’est pas fameux. Chikyu no Kogeki Meirei : Gojira tai Gaigan (Offensive contre la terre : Godzilla contre Gigan), sorti en 1972, est une production puérile jusqu’au ridicule où l’on trouve le dinosaure géant affligé du don de parole en conversation animée avec Angurus, son ennemi de naguère. Adversaires à abbatre : Ghidora et Gigan, le cyborg géant.

En 1973, avec Gojira tai Megaro (Godzilla contre Megalon), nous atteignons la médiocrité absolue. Secondé par le robot Jet Jaguar, qui grandit à volonté, Godzilla s’attaque à son vieil ennemi Gigan et à un nouveau monstre plus méchant que nature, l’insectoïde Megalon, dans le pire épisode de la saga…


Quatrième et dernier Godzilla dirigé par Fukuda, Gojira tai Meka-Gojira (Godzilla contre Mechagodzilla), daté de 1974, relève un peu le niveau. Il introduit l’un des protagonistes préférés des fans : Mechagodzilla, sosie mécanique du dinosaure radioactif ; automate colossal créé par une civilisation d’outre espace. King Caesar, divinité léonine protectrice d’Okinawa, vient prêter main forte à notre saurien.

Heureusement, pour conclure cet interminable cycle ne comportant pas moins de quinze titres, l’inoubliable Ishiro Honda revient apporter sa contribution à la gloire des géants… Sans réaliser là une œuvre grandiose, il rehausse la série à un niveau honorable. Le dernier volet du Godzilla première manière s’intitule Meka-Gojira no Gyakushu (La riposte de Mechagodzilla) : Godzilla revient combattre son alter ego robotique, allié contre son gré au formidable Titanosaure. Notre monstre à nous aura le dessus, on s’en doute !


En bonus la bande annonce originale US du film de Yoshimitsu Banno, Godzilla vs Hedorah :

vendredi 4 mai 2007

White Stripes : Icky Stump, explosion auditive !

C'est un hasard, mais voilà deux billets de suite que je parle de musique. Ceci dit, il y a des circonstances atténuantes, c'est un événement ! Ecoutez plutôt :




Ce bon gros rock crunchy et sans concession, c'est le dernier titre des White Stripes qui, avec Seven Nation Army, avait déjà cartonné et remis au goût du jour un bon vieux rock dépouillé (guitare - batterie) sans effets et sans fioritures. Cette fois-ci, c'est plutôt vers le Black Sabbath gonflé au testostérone que le duo de Denver semble se diriger. Icky Stump, le single, rejoindra l'album du même nom incessement sous peu.

Le site officiel des White Stripes.

jeudi 3 mai 2007

Samarabalouf : Du Zinc, de la Guitare, et la fête

Déjanté mais résolument génial et virtuose, Samarabalouf débarque. Après plus de 4 ans à suivre les pérégrinations de ce trio farfelu qui nous vient tout droit d'Amiens, il fallait vraiment que je rende un grand, un immense hommage à ce groupe de musiciens qui donnent ses lettres de noblesse à la musique festive. Une musique qui donne irrémédiablement envie de danser, et de remuer et dont les mélodies intemporelles rappellent autant de souvenirs joyeux que mélancoliques.
La guitare jazz manouche de Francois Petit (une acoustique Selmer "homemade"), la rythmique de Pierrot Margerin et la contrebasse de Luc Ambry ont visité un tas de contrées où vaches folles dansent le tango et où la romance et la fête sont au coeur des débats politiques. Le groupe se passe decidemment très bien de chant tant la virtuosité et le talent de ses musiciens donnent l'impression de savoir interpréter tous les registres et donnent l'illusion de chanter.







Le site officiel du groupe
La page Myspace de Samarabalouf

mercredi 2 mai 2007

Kaiju Eiga : GODZILLA (partie 2 - Premières suites)

Le 24 avril 1955 apparaît sur les écrans japonais la suite de Gojira, dirigée par Motoyoshi Oda : eh oui, il y a contrordre, la bête n’est pas morte ! (tant pis si le premier film se concluait sur la vision grandeur nature de son squelette gisant au fond de l’océan). Elle s’apprête à livrer bataille à un nouvel adversaire, Angurus. Gojira no Gyakushu (Godzilla contre attaque), tel est le titre original, est également acheté par les Américains. Mais pour ne pas avoir à payer les droits sur le nom « Godzilla », ils le rebaptisent Gigantis the Fire Monster (Gigantis le monstre de feu) et le distribuent en 1959. L’opération est désastreuse. Les cinéastes de la Warner Bros ont massacré le film.

Bien qu’ayant été enseveli par une avalanche à l’issue de l’épisode précédent, Godzilla refait surface pour la plus grande joie de ses fans en 1962, après une éclipse de sept ans. Toujours sous la direction du talentueux Ishiro Honda, il affronte cette fois un autre titan du fantastique, ce même King Kong qui a jadis indirectement présidé à sa naissance. Kingu Kongu tai Gojira (King Kong contre Godzilla), lancé le 11 août, est le fruit d’une curieuse synergie créative entre Toho, Universal et RKO, qui possède les droits d’exploitation du gorille. Une légende privée de tout fondement circule parmi les aficionados : selon elle, il existerait deux fins différentes du film, une pour le marché occidental, l’autre pour la distribution japonaise. La première verrait triompher King Kong, et la seconde Godzilla.


Mosura tai Gojira (Mothra contre Godzilla) : ainsi s’intitule le chapitre suivant de la saga, tourné en 1964, toujours sous la direction de Honda. Résumé de l’action : le monstre ecailleux, représenté pour la dernière fois comme un méchant à part entière, affronte Mothra, la mite géante, créature magique incarnant les forces du bien.

San Daikaiju Chikyu Saidai no Kessen (Le combat des trois grands monstres) sort en 1964. Encore une œuvre de Honda, dans laquelle Godzilla, Mothra et le ptéranodon Rodan s’allient pour abattre King Ghidora, le dragon extraterrestre à trois têtes.


Et nous voici arrivés en 1965, millésime de la sortie de Kaiju Daisenso (La grande bataille des monstres). Le film se distingue par le retour de notre malabar préféré, flanqué cette fois encore de Rodan et de Ghidora. Un élément nouveau intervient : une civilisation extraterrestre entreprend la conquête de la Terre, avec le concours involontaire de nos trois monstres. L’increvable Honda signe comme d’habitude la mise en scène. Mais en 1965, Tanaka se heurte à un refus de sa part. Force lui est donc de s’adresser pour son projet suivant à Jun Fukuda, de renommée discrète et sans aucune experience du cinéma fantastique. C’est sous ces auspices que naît en 1966, Gojira, Ebira, Mosura : Nankai no Daiketto (Godzilla, Ebirah, Mothra : le grand duel des mers du sud). On y voit le bon vieux Godzilla et son allié Mothra confrontés à un moult horrifique adversaire mitonné tout spécialement pour l’occasion : le crustacé géant Ebirah.

Et voici qu’en 1967, Godzilla devient papa d’un charmant petit monstre nommé Minira (ou Minya) dans Kaiju Shima no Kessen : Gojira no Mossuko (Le combat ultime dans l’île aux Monstres : le fils de Godzilla). De nouveaux monstres font leur apparition : Kumonga l’araignée géante éternellement affamée, et les Kamakiras, mantes religieuses maléfiques.

Ishiro Honda ne parvient pas à se désolidariser longtemps de Godzilla. En 1968, il revient présider aux destinées de l’être auquel il doit sa célébrité. Il s’agit cette fois d’une production colossale, qui fera date dans l’industrie du monstre japonais : Kaiju Soshingeki (Les monstres attaquent en masse). Le film réunit en effet onze des monstres de la Toho : Godzilla, Angilas, Baragon, Baran, Gidora, Gorosaurus, Kumonga, Manda, Minira, Mothra au stade larvaire et Rodan affrontent les Kilaak, extraterrestres impitoyables lancés comme d’habitude à la conquête de notre planète.

A ce film succède celui qu’on considère généralement comme le navet de la série : Gojira, Minira, Gabara : Oru Kaiju Daishingeki (Tous les monstres attaquent), présenté au public américain sous le titre de Godzilla’s revenge (la vengeance de Godzilla). Réalisé en 1969 par l’inévitable Honda et composé de séquences tirées des épisodes précédents, le film est plus que tout autre déstiné à un public enfantin. Il a pour sujet la relation qui s’établit entre un Minira parlant (argh…) et le petit Ichiro, enfant timide et introverti. Le seul kaiju créé pour l’occasion est Gabara, être abondamment agrémenté de verrues destiné à tomber très vite dans l’oubli.

En cadeau, la bande annonce d'époque du film King Kong vs. Godzilla :


A suivre...