mardi 27 février 2007

Ghost in the Aspirateur


J'ai toujours trouvé formidable les avancées technologiques en matière de robotique. Une science noble, au service de l'homme (souvent... bien que), et une véritable plongée dans la science fiction. Toutefois, les utilisations pratiques de ces robots sont encore trop anecdotiques. Entre le robot qui dit bonjour à l'entrée d'un MacDo, ou celui qui délivre les tickets d'entrée lors d'un salon de haute technologie, leur utilisation est encore trop spécialisée (construction de voiture etc...) et industrialisée. On est loin d'un réél paliatif à quelques tâches pénibles.

C'est là que débarque Roomba SE, très récent carton planétaire des ventes de Noël. Si le principe d'aspirateur autonome peut faire sourire et renvoi directement à quelques séries Z où une boite en carton faisant bip bip se baladait partout dans un appartement futuriste, c'est pourtant bel et bien une réalité de nos jours. Je trouve ça juste génial.
Mais une vidéo vaut mieux que de longs discours :


Roomba
envoyé par mr_robopolis


D'après la brochure de vente :

Le fonctionnement est très simple. Chargez la batterie, appuyez sur "Power" (marche) puis sur "Clean" (nettoyer) et Roomba commence à travailler. Il va d'abord tourner en rond puis parcourir la pièce à nettoyer. Il nettoie la maison et va même dans les endroits d'habitude inaccessibles comme sous le lit ou sous les commodes.

De lui-même, il contourne les obstacles et évite de tomber dans les escaliers. Grâce aux 2 unités de cloisonnement virtuel, il est possible de lui poser une barrière invisible pour, par exemple, ne nettoyer qu'une pièce même porte ouverte.

Le roomba SE fonctionne aussi bien sur le carrelage, la moquette ou le parquet (qui est d'ailleurs lustré par la brosse dixit des utilisateurs). Il gère aisément les changements de niveaux comme un tapis ou une barre de seuil à monter grâce à ses roues sur vérins.

Sa brosse rotative est une véritable ennemie pour les poils d'animaux et la poussière est collectée dans un bac à l'arrière du robot. Pour nettoyer parfaitement le long des murs et des obstacles, une mini-brosse (dépassant la largeur du robot) vient ramener la poussière sous la brosse principale afin d'être aspirée.


Bon ok, avouez que l'idée de ce truc se réveillant à chaque fois que vous n'êtes pas là pour nettoyer votre appart... ça le fait. Maintenant, ce qui fache plus, c'est le prix, rien moins que 400 €.... forcement, la technologie, ça se paie.

Roomba SE chez Robopolis

lundi 26 février 2007

Okami : L'homme est un loup pour l'homme


J'ai mis beaucoup de temps à considérer ce que d'autres (icilà encore) tente de scander à tort et à travers depuis quelques années. Le jeu vidéo est-il un art ? Sa fonction ludique n'anéantit t'elle pas tout simplement toute velléité artistique ..? Puis, c'est en tombant un peu par hasard sur une définition encyclopédique tout simple du terme "art" que la réponse m'est venue naturellement : il est une création d'œuvres visant à susciter une appréciation esthétique positive, c'est-à-dire à plaire et à toucher la sensibilité par leur seule forme, par leur seule apparence

Bien sur que le jeu vidéo peut alors être considéré comme le huitième art. Encore trop jeune pour être considéré en tant que tel, ou pour avoir le recul necessaire afin d'y entrevoir une évolution, et pourtant ce medium a pris une maturité fulgurante en quelques années. Au même titre que le frisson de plaisir pourrait parcourir l'échine de celui qui contemple pour la première fois un chef d'oeuvre de David, ou apprécie les premières notes d'une pièce pour piano de de Beethoven, le joueur, tout aussi inactif et impuissant face à l'univers numérique qui se dessine devant lui est parcouru par les même émotions primaires que n'importe quel amateur d'art.

Comme dans toute discipline toutefois, la production de masse et les dures lois du marketing noient dans le magma les quelques bijous vidéo-ludiques dont il recèle. Ainsi, à travers les générations, un certain nombres de jeux garderont ce charme intemporel, cette qualité irréprochable de réalisation et cet élan artistique qui lui fera traverser les ages sans qu'aucun nouveau joueur ne rechigne à se replonger dans son univers.

Subjectivement, ma vie de joueurs (depuis presque 20 ans maintenant) me rappelle forcement quelques pièces maitresses : The Secret of the Monkey Island, Zelda : a link's Awakening, Metal Gear Solid, Shenmue, Ico.... et bien d'autres...

Mais dernièrement, aussi improbable que m'apparaissait cette rencontre, c'est avec le loup blanc d'Okami que je partagerais des souvenirs marquants.


Bon, ok, la presse a été hunanyme, Okami est un excellent jeu, bénéficiant du savoir faire de virtuoses en la matière. Atsushi Inaba (Viewtiful Joe), Hideki Kamiya (Devil May Cry) et Shinji Mikami (Resident Evil) ont donné le statut de "jeu d'auteur" à ce fleuron d'un studio défunt (Clover Studio a fermé ses porte peu après la sortie du titre) offrant de faux airs de chant du cygne à Okami. Au menu on nous offre donc un panel de "stars" du métier, un design tranchant sec avec les dernières production en vogue (GTA, Gears of War) scandant des messages écologiques et des airs de bonheur innocent, en plus le jeu se paie le luxe de passer pour le nouveau martyr de notre mauvais goût et de la société de consommation en général. Tout un programme.

Il n'en fallait pas plus pour emballer la presse et les curieux. Puisque oui, on ne nous ment pas... Okami n'est pas le fruit branché à la mode qu'il faut à tout prix essayé pour être "hype" sur la toile, c'est juste une oeuvre d'art vidéoludique.



A titre personnel, un certain nombre d'éléments m'ont littéralement aspiré dans l'univers riche et puissant du titre.
L'apparente solidité artistique déjà. On oublie de suite les dialogues dignes d'une tranche d'âge décérébrée dont on a l'habitude. L'humour est fin, plus subtil qu'il n'y parait. Les personnages légers et pourtant si humains derrière leurs pixels cell-shadés.
Le scénario est un travail autant sur le rythme (30h sans une once de répétition... du jamais vu), que sur la forme (des dizaines de lieux à l'architecture complexe, des musiques soulignant à la note prêt les situations paradoxales qui émaillent l'histoire) que sur le fond (quelques formidables moments épiques, une poignée de bravoure, et un inconcevable contrepied à mi-parcours).
Le design enfin. Empruntant élégamment au manga et bien sûr à l'estampe japonaise. D'Hokusai Katsushika pour les décors du jeu à Toriyama Sekien pour le formidable bestiaire de Yokaïs (monstres du folklore japonais) dispércés sur le parcours de notre loup blanc.

le Tsunami d'Hokusai

un Yokaï de Sekien

Le site officiel du jeu Okami
Les gravures de Toriyama Sekien
2779 reproductions des estampes d'Hokusai (et autant de bonheur!!)

Air : Symphonie de poche



Il aurait été inconcevable que je laisse choire le lecteur devant mon introduction, sans même lui donner matière à discuter... puisque c'est là, le principal avantage d'un blog, celui d'échanger sur une passion commune.

J'ai donc décidé de commencer avec un tout premier billet relatant mes aventures dans le ballet aérien composé par le duo versaillais bien nommé : AIR.

A lire les critiques sur les précédents opus du groupe éléctro-planant (Moon Safari, 10.000 Hz, Virgin Suicides...), on qualifie à loisir AIR de fumistes, opportunistes, génies incompris, transcendants, malmenés et j'en passe... Mais comme dit un adage dont je ne me souviens plus la formule exacte, ce qui génère un tel déluge de passion, qu'elle soit positive ou inversement chaotique, est forcément intéréssant.

Sans un être un extrémiste de la musique éléctro, dont les sonorités m'apparaissent souvent bien trop synthétiques, j'avoue avoir déjà tenté quelques incursions réussies dans ce monde (Chemical Brothers, High Tone, Bumcello, Ez3kiel...), les possibilités musicales me semblent en effet sans limites.

Ce que je recherche avant tout dans un album de musique, c'est l'experience qu'elle procure. Qu'elle arrache le sourire comme la plus enjouée des musiques Pop, qu'elle procure un soudain sentiment solennel comme un morceau de classique ou qu'elle me donne une envie de tout casser, je n'apprécie un album que s'il arrive à créer un univers cohérent. Avec Pocket Symphony, et AIR en général, c'est chose faite.


Ecouter un album de AIR, c'est comme monter dans un train, et se prendre à rêver en regardant à travers la vitre. On traverse une multitude de paysages variés, de la plaine lunaire, à l'océan tumultueux un jour de tempête, en passant par une Mer du Japon calme et brumeuse. C'est bien de réverie dont je parle. Ceci tient à plusieurs critères qui sont la signature directe des versaillais:
- une qualité de son irréprochable où chaque instrument est sciemment utilisé pour apporter une note et une onctuosité à la mélodie
- une audace, une originalité qui parfois laissera l'auditeur sur le carreau
- un sens certain de la mélodie qui intime le respect. Quand on mélange instuments classiques japonais, synthé, guitare et bonjo, forcément, on prend des risques.

Je pourrais continuer à donner beaucoup d'adjectifs pour définir les moments glorieux de cet album, mais je vous laisserais plutôt écouter les extraits disponibles ci-dessous qui parlent d'eux mêmes.
Pocket Symphony est un parfait compagnon de route pour l'automobiliste, le voyageur ou un long trajet en avion. C'est un univers à découvrir à travers une série de titres tout aussi différents qu'ils ont pour but commun de vous faire rêver. C'est déjà pas mal.

Premier extrait de Once Upon a Time (AIR - Pocket Symphony)

AIR sur myspace : http://www.myspace.com/intairnet

Premiers méfaits

J'en ai mis du temps pour me motiver à enfin ouvrir cet espace web privilégié entre vous et moi.
Le temps d'une observation assidue des us et coutumes (voire des rites) propres à Internet. Quelques années après avoir surfé sur cette vaste toile d'informations en tous genres, après avoir comme qui dirait vécu une seconde vie tumultueuse et virtuelle et avoir mener avec plus ou moins de bonheur quelques projets personnels sur ce média, me voici à ouvrir un simple blog ou carnet de route.

Pourquoi ?
Je ne vais pas être très original, je ne suis motivé que par une seule envie: celle d'ouvrir un peu la porte de mon monde, de mes envies, de mes tendances et de mes découvertes.

Sur ce, bonne lecture.