mardi 1 juillet 2008

Ludiquement votre : Alone in the Dark, Lost Odyssey, GTA IV, Call of Duty IV

ALONE IN THE DARK (Xbox 360 - Eden Studios)



Depuis le premier épisode fondateur d'un genre tout entier, la saga Alone in the Dark est toujours restée dans l'ombre des géants japonais Silent Hill et Resident Evil dans le genre du survival horror. Malgré un premier épisode fantastique de justesse et d'amour pour les ambiances lovecraftiennes; la suite de la série avec AITD 2 & 3 s'était orienté vers l'action... bien loin du but originel qui était de foutre les pétoches au joueur.
Débarque en 1999, Alone in the Dark IV, un petit coup de frais sur une saga vidéo ludique orchestré par les parisiens de Darkworks. Un produit bien fait, bien fini, peu original mais largement plaisant et au design respectueux envers les canons du genre. Lui manque juste cette étincelle de génie pour se démarquer d'une concurrence qui fait elle des pieds et des jambes pour donner des sensations inoubliables au joueur (Project Zero, Forbidden Siren, Silent Hill 2 etc...).
En 2004, Eden Studios (Kya, Test Drive Unlimited) met la main sur la franchise chaperonné par Atari. La décision d'Hervé Sliwa, game designer en attente de confirmation, est de donner à AITD les chances de revenir à ses sources et de voir grand, très grand... trop grand.
En 2008, après 4 ans de souffrance et d'un développement douloureux; le jeu sort tant bien que mal suite à la pression d'Atari sur Eden. L'éditeur décide de cesser les dépenses et force le studio à sortir son produit en l'état...
Résultat catastrophique dès les premiers tests des joueurs comme des professionnels.
Et force est de constater qu'Alone in the Dark, malgré sa volonté d'en mettre plein la vue, est une vaste blague. Gameplay lourdaud et mal pensé, maniabilité catastrophique, bugs à foison, level design fini à l'arrache, scénario baclé et amputé d'une grosse partie de son déroulement (à noter que les versions PS2 et Wii, développées par Hydravision, offre le scénario dans son intégralité)... Alone in the Dark est un savant mélange d'ambiance et de design inspiré, de scènes mémorables et impressionnantes, d'énigmes originales et bien pensées et de combats pénibles.. de phases de jeu ennuyeuses, de scènes de conduite parmi les plus injouables jamais offertes...
Un triste gâchis.

LOST ODYSSEY (Xbox 360 - Mistwalker)



Rah... qu'il est bon de se replonger dans un petit RPG japonais une fois de temps en temps.
Son scénario débile, ses personnages caricaturaux, son univers et son design qui ferait pleurer de mauvais gout n'importe quel designer occidental...
Mais force est de constater que Lost Odyssey des studios de Sakaguchi, Mistwalker (Blue Dragon), a fait un petit effort pour se vendre plus facilement à nous autre, européens, détenteur du bon gout que nous sommes. (!)
Dommage toutefois que le jeu ne propose pas plus de scènes aussi impressionnantes et immersives que son introduction culte, qui entre direct dans mon panthéon des scènes cultes (parmi une armée en bataille digne du seigneur des anneaux, on se tape des combats violents contre machines démentielles...). Dommage aussi que la caméra ne soit pas libre. Hormis ces menus défauts, Lost Odyssey offre au joueur tout ce qu'il est en droit d'attendre... ni plus... ni moins. Une aventure rythmée dans des décors fantaisistes et impressionnants. Un système de combat au tour par tour ultra-classique mais toujours aussi efficace et prenant. Une réalisation générale à couper le souffle et une durée de vie plus que correcte (une trentaine d'heures minimum).
Une belle aventure, des personnages charismatiques, une réalisation efficace. Connu mais toujours aussi bon.

GTA IV (Xbox 360 - Rockstar North)



Qui, franchement qui, avait une crainte quant à la qualité du dernier rejeton de Rockstar ???
Oui GTA IV est une tuerie. Oui GTA IV est un indispensable blockbuster qui comble toutes les attentes et va toujours plus loin pour ravir le joueur. Oui le jeu est immersif, l'ambiance est un peu ce qu'il se fait de mieux, les possibilités sont innombrables, l'emergence du gameplay à son paroxysme... On peut jouer à GTA IV des mois sans s'ennuyer... On peut s'amuser d'autant de manières différentes que ce que la vie réélle propose.. avec moins de limites.
Je me surprends même à adorer pratiquer les courses en multijoueurs sur le Xbox Live.
Oui GTA reste et sera toujours un événement.

Mais qui vraiment mettait tout ça en doute...?

CALL OF DUTY IV (Xbox 360 - Infinity Ward)



Tu aimes les belles armes bien huilées ? Rien n'est plus beau qu'un GI en rut ? La guerre en Irak ne devrait être qu'un début, et le reste du moyen orient devrait trembler devant la suprématie de la toute puissante Amérique ? Tout ce qui porte un turban est forcément un membre des forces du mal ?
Alors joue tout de suite au blockbuster le plus puant qu'il t'es proposé sur le marché actuel.
Call of Duty IV est un jeu dangereux au même titre que John Rambo est un étron puant...
Malgré ses atours séduisants de réalisation hollywoodienne grand spectacle (mention spéciale à la durée de vie, jeu plié en 4h)... Call of Duty me donne envie de vomir dans sa grandiloquence bushienne... Infinity Ward je vous chie dessus.

M'en fout je l'ai pas acheté le jeu, on me l'a prété, je l'ai vite rendu.

lundi 30 juin 2008

Valse avec Bachir : la danse des morts



Ohhh, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris la peine de partager mes dernières réjouissances cinématographiques, mais le film d'animation israélien d'Ari Folman m'a totalement motivé à vous en parler.

L'aspect formel original est assez intriguant: une sorte de mélange de rotoscopie (technique consistant à filmer un comédien, puis à dessiner en surimpression sur la bobine directement pour obtenir des mouvements animés réalistes) et de création numérique en 3D... Valse avec Bachir opte pour un parti pris visuel qui intriguera autant qu'il lui confère une identité propre. Les fanatiques d'animation apprécieront, les autres seront au moins curieux...

Là où le long métrage d'animation se démarque et se remarque (comme au dernier festival de Cannes), c'est surtout pour sa manière d'aborder un sujet brulant d'actualité aussi intouchable que condamnable.
Sabra et Chatila, ce fut le massacre en rêgle de palestiniens dans deux camps de réfugiés en 1982. Les phalanges chrétiennes sous l'indulgence de l'armée israélienne ont vengé l'assassinat de leur dirigeant Bachir Gemayel en s'en prenant directement à la population.
La narration prend une forme eliptique comme un trip sous acide, mais conserve néamoins une lisibilité surprenante. Le choc émotionnel est graduel, révélé par les souvenirs de plus en plus nombreux du narrateur (le réalisateur Ari Folman).



Sombre, intriguant, marquant, foudroyant... Un petit chef d'oeuvre d'animation rentrant sans grande peine dans ces grandes fresques socio-documentaires comme "Le Tombeau des lucioles" de Takahata.

vendredi 16 mai 2008

vendredi 14 mars 2008

1 minut de felicitat = 1 dia de desgràcia



sóc una petxina buida de tot

mardi 11 mars 2008

Even Wars have limits

Un clip qui vaut comme une piqure de rappel, une évidence, mais à diffuser quand même...

lundi 3 mars 2008

Croix Rouge : Stade de France


Et de quatre. La série de mes Samedi au Stade de France (Saint-Denis) vient de se terminer ce week-end. Je m'explique.
Dans le cadre de mon activité secouriste à la Croix Rouge Française, je suis amené à couvrir des postes de secours, en général dans des manifestations sportives mais aussi sur des concerts ou bien même sur des évènements un peu plus spécifiques (accueil des réfugiés du Tchad, du Liban.. inondations..).
Depuis quatre semaines, les samedi, je fais le "pied de grue" au fameux Stade pour des trucs aussi différents que le tournoi des 6 nations (rugby - France/Irlande - France/Angleterre), le trophée Andros (sport auto) et du Football (Lille-Lyon ce week-end).
D'un pur point de vue secouriste, il est assez intéressant de faire un ou deux postes dans cette arène contenant 80.000 spectateurs. Le stade est divisé en une quinzaine de secteurs comprenant chacune une infirmerie. En tant que chef d'intervention, j'ai eu la charge d'une de ces infirmeries sous le contrôle d'un responsable de régulation.
Bien sur la majeure partie des interventions elle-même sont le plus souvent liées à l'alcool. Mais plus que le secourisme, c'est l'organisation globale qui reste une belle source d'inspiration.

jeudi 28 février 2008

Cinéma 2008, ça commence plutot pas mal

No Country for Old Men (Coen Bros.)
Leçon magistrale. Un des meilleurs film d'action de ces 10 dernières années.. Une nouvelle icône de l'ordure au cinéma (incroyable Javier Bardem). Instantanément cultissime. Un suspens à en arracher son fauteuil de cinéma, des acteurs époustouflants, une intrigue simple mais pas simpliste, une immoralité rare et profonde... du grand, du vrai, du bon cinéma !
Une claque monumentale!



Cloverfield (Matt Reeves)
Mini-déception. Cloverfield est un bon petit divertissement. Bien goupillé, bien réalisé, intéressant dans son utilisation de la caméra "amateur" (même s'il peut s'avérer un peu gerbant à la longue). Mais un film de monstre sans monstre, ça reste quand même un peu frustrant. Qui plus est, la fin est envoyée à une vitesse qui chagrine un peu. Décevant, mais pressé de voir la suite quand même...



Sweeney Todd (Tim Burton)
J'aime le Burton sombre de Sleepy Hollow et de l'Etrange Noel. J'aime le Burton enchanteur de Big Fish et d'Edward aux mains d'argent... J'ai détesté l'étron de mocheté que fut Charlie et sa Chocolaterie kitch...
Sweeney Todd est un appétissant menu à savourer sauce hémoglobine. Des hectolitres de sang, des situations tragi-comiques, des personnages haut en couleurs (Sacha Baron Cohen! miam), et des musiques sympathiques avec de vrais moments de bravoure. Pas déçu :)



John Rambo (Sylvester Stallone)
Mmmmmmm... je vais pouvoir déverser ma bile sur cet étron plus dangereux qu'un nanar à grand budget. C'est réalisé par Georges Bush, c'est d'une nullité et d'une inutilité dangereuse. Bêtement gore, spectacle brutale au seul plaisir des lecteurs de Soldier of Fortune. Cette merde peut nuire gravement à la santé.
N'allez pas donner votre argent à la NRA, n'allez pas voir ce film !